Roller Derby Bordeaux Club

Venu des Etats-Unis, le Roller Derby est un sport atypique et féministe qui a vu jouer son premier match en France en 2010 à Bordeaux, à la Caserne Niel.

Le Roller Derby, qu’est ce que c’est ?

Le Roller Derby, c’est un sport de vitesse et de contacts qui se pratique en roller quads. Deux équipes de 5 joueuses s’affrontent sur une piste ovale pour faire passer la jammeuse (c’est elle qui donne les points é son équipe en dépassant ses adversaires, on la reconnaît grâce à ses étoiles sur le casque) à travers le pack constitué des bloqueuses des deux équipes, celles-ci doivent à la fois empêcher la jammeuse adverse de passer et aider la leur à traverser la défense adverse.

Un match dure une heure, il est découpé en « jam » de 2 minutes maximum. La première jammeuse à dépasser le pack obtient le « lead » et gagne le droit de stopper le jam quand elle le souhaite, en général, dès qu’elle a marqué ses points et que l’autre jammeuse la talonne de près afin de l’empêcher de marquer aussi. Il suffit de quelques jams pour se rendre compte que ce sport est avant tout stratégique. Les règles à respecter sont d’ailleurs si importantes qu’un bon arbitrage ne demande pas moins de 21 personnes (7 Officiels en patins et 14 sans). Une fois digérées les 50 pages de règles, on a compris que tous les coups ne sont pas permis dans le derby et que c’est le fairplay qui prime !

Car la plupart du temps, dès qu’on parle de Roller Derby à quelqu’un qui ne sait pas de quoi il s’agit, il ou elle évoque le film Bliss (ou le film Roller Ball, selon sa génération !) et il nous faut avant tout lui expliquer que non il n’y a pas de coup de coudes dans le Roller Derby, encore moins de mobylette vrombissante à laquelle s’accrocher ! Quant à ceux qui ont vaguement entendu parler, il nous faut casser leur fantasme du sport violent et sexy parce qu’ils ont cru voir passer é la télé des nanas en mini-shorts qui se cognent dessus.

Bien sûr nous assumons nos tenues décalées et nos pseudos rigolos mais nous prenons notre sport très au sérieux, on se doit donc d’abord d’expliquer ce que le Roller Derby N’EST PAS avant de pouvoir parler de ce qu’il est (au fait non, ne cherchez pas, il n’y a pas de ballon !) …


Petite histoire du Roller Derby

Dans les années 30, le roller derby consistait surtout en une course en patins de plusieurs milliers de kilomètres, qui donnait lieu à de vraies bagarres avant de devenir un sport-spectacle dans les années 40, ressemblant de plus en plus à du catch sur roulettes jusqu’aux années 70. L’image de ce sport se ternit alors en raison de ses combats chorégraphiés et souvent truqués et le roller derby tombe peu à peu dans l’oubli.

Dans sa version moderne, le Roller Derby renaît de ses cendres aux Etats-Unis, au Texas plus précisément, où il adopte de nouvelles règles, se structure sous l’égide de la WFTDA* et rencontre son public au début des années 2000. Fortement influencé par la mouvance « DIY », à la foi Punk et Féministe, le sport a laissé de côté la course pour faire place à de vrais matchs avec de vrais contacts, où la valeur individuelle ne serait rien sans un vrai jeu d’équipe derrière.

Sur la piste, les joueuses osent tous les looks, prennent un Derby Name et font place à de vraies guerrières à roulettes : l’engouement pour ce sport féminin et féministe hors du commun est tel qu’on compte désormais plus de 1000 clubs à travers le monde.

Le Roller Derby en France

Quand le Roller Derby arrive en France en 2010, les tout nouveaux clubs doivent surmonter nombre d’obstacles, des clichés les plus sexistes à la difficulté de trouver des gymnases où s’entraîner. On voit donc émerger une vraie communauté Derby, fraternelle et solidaire, qui permet au sport de se développer sur tout le territoire en un temps record et même d’envoyer une équipe française à la coupe du monde de Dallas en 2011 !

En 2015, la Fédération Française de Roller Sports tient enfin compte du Roller Derby et des 114 clubs qui lui sont affiliés, au point qu’elle lui dédie une commission et lance son tout premier championnat.

L’association du Roller Derby Bordeaux Club

C’est durant l’été 2009 à Bordeaux que naissent « les Petites Morts », toute première équipe de Roller Derby française grâce à l’impulsion et la ténacité de Belle Zébuth, fondatrice et coach du Roller Derby Bordeaux Club. L’association est une ligue aux équipes exclusivement féminines et gérée entièrement par ses joueuses.

En 2016 au sein de notre ligue, on compte
– plus de 80 adhérents, joueuses et officiels compris
– deux Travels Teams : les Petites Morts et la Compagnie Cruelle
– deux équipes locales : les Rotten Black Grapes et les Pink Cheek Peaches

Respectueux de la philosophie de la WFTDA* «  by the skaters, for the skaters « , dont nous respectons les règles et les valeurs, le RDBC est une association sportive et féminine créée en janvier 2010.

Le club fonctionne concrètement grâce à ses différents comités, chacun représenté au sein du Comité Directeur qui se réunit une fois par mois pour statuer sur les différentes propositions. Cette organisation horizontale permet le débat et la prise d’initiative, il est garant d’une vraie démocratie mais demande énormément de responsabilisation. Nous encourageons donc fortement nos joueuses à s’impliquer et à s’investir au sein de la ligue car c’est seulement grâce à elles que celle-ci fonctionne et se développe.

En ce sens, le fait d’adhérer au RDBC n’a rien à voir avec l’adhésion à un club de sport traditionnel : ici on ne consomme pas un sport, il est avant tout question d’engagement associatif.é Coordonner les missions de son comité ou faire un gâteau pour la buvette : chacune fait en fonction de ses envies et de ses possibilités.


Du roller derby à la Caserne Niel

Le tout premier match de Roller Derby a justement eu lieu à la Caserne Niel durant la manifestation  » Imaginez maintenant  » en juillet 2010. Les Bordelaises se frottèrent aux Toulousaines dans un match pugnace et amical qui enthousiasma le public. Quand aux joueuses et aux arbitres, ils comprirent qu’il allait falloir s’entraîner dur avant de maîtriser totalement les règles et les enjeux de ce sport addictif !

Mais il a fallu attendre 5 ans avant que la mairie de Bordeaux accorde au club un créneau par semaine dans un gymnase pour s’entraîner, c’est donc sur le rink du quai St Michel que les Petites Morts ont commencé à travailler dur. Toutefois, bien que ravies d’occuper un peu de ce territoire urbain généralement occupé par les hommes et afin de pouvoir continuer à s’entraîner par tous les temps, il leur a bientôt fallu investir dans la location d’un gymnase. Lorsque celui-ci n’a plus été disponible, l’association eu la chance d’être accueillie à la Caserne Niel, lieu hautement symbolique à nos yeux.

En s’entraînant au Dépôt, on ne bénéficie donc pas seulement d’un lieu pour patiner, c’est également là que pour nous – et pour le Derby français – , tout a commencé ! Grâce à l’énergie positive du lieu et de ses occupants, le club bénéficie d’un endroit couvert où s’entraîner et organiser ses évènements en dehors des matchs officiels.

En effet, bien qu’elle nous permette de nous entraîner, la taille de la piste que nous avons tracé ne nous permet malheureusement pas d’y jouer des matchs officiels mais nous pouvons y organiser des matchs amicaux. Nos deux équipes locales s’y rencontrent tout au long de l’année.

A la fois moteur et soutien, l’association de La 58ème nous permet également de participer à de grands évènements comme l’Armée des Grands Singes l’été dernier qui réunissait un très grand nombre d’associations ou d’organiser nous-mêmes des évènements plus modestes comme la Patinoire de Noël cet hiver en collaboration avec nos copains les S.T.Y.X et qu’on espère renouveler très bientôt.

C’est également là que nous organisons nos journées d’initiation.
A partir de 18 ans, tous niveaux et tous gabarits bienvenus, nous formons nos joueuses de A à Z.
Plus de renseignements sur rollerderbybordeaux.fr

Par ailleurs, la caserne Niel attire un public varié qui nous découvre au hasard d’une promenade le samedi, c’est souvent l’occasion de faire connaître notre sport dans un contexte authentique et convivial à des gens qui n’auraient probablement jamais vu de Roller Derby autrement.

Pour nous rencontrer, il vous suffit de passer nous voir au Dépôt lors de nos entraénements :
– le mercredi soir de 19h30 à 22h30
– le samedi en journée de 10h30 à 19h00

* Women’s Flat Track Derby Association
Nous sommes membres de la WFTDA,  » Association de Ligues bénévoles  » à travers le monde entier oeuvrant à soutenir le développement du Roller Derby dans le respect de ses joueuses et des Ligues, éditrice officielle des Règles du Jeu.

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Les Marins de la Lune au clair de la Garonne

Bordeaux a beau s’appeler Bordeaux, ses habitants ont du mal é imaginer qu’il puisse y avoir une activité sur l’eau autre que l’accueil de bateaux de croisières, de vieux gréements ou de navettes fluviales.

Grèce aux Marins de la Lune, la vie nautique bordelaise, tout comme la belle endormie elle-mème, s’est réveillée pour faire preuve aujourd’hui d’une véritable émulation avec pour objectif, la valorisation des berges et du fleuve.

En premier lieu, ne surtout pas être rebutés par sa couleur marron, car selon Marc Lafosse, ancien membre actif de l’association et créateur de la Traversée de la Garonne é la nage :

La Garonne est l’un des fleuves les plus propres d’Europe et sa couleur marron ne signifie pas qu’elle est sale. La coloration de l’eau étant d’origine physique : elle est due é la floculation des particules d’argile. C’est le résultat de la rencontre entre les eaux douces (chargées d’argile) venant du bassin versant et les eaux salées (sodium, magnésium, calcium) provenant du golfe de Gascogne. Lors du contact se forment des floculats, lesquels se déposent au fond de l’estuaire. Ce qu’on appelle la crème de vase. D’où cette couleur.

Les marins de la lune

L’histoire démarre en 2011, avec l’association Bordeaux Régate créée paréJulien Falxa, Clément Salzes et Romain Baggio, trois bordelais passionnés de sports nautiques, bien décidés é les pratiquer au coeur de l’enceinte du Port de la Lune, en plein milieu urbain.

De l’eau a depuis coulé sous les ponts et la structure, associée à l’écosystème Darwin, devient les Marins de la Lune, qui, entre la guinguette Alriq et le Chantier Naval Nicolas, dispose dès lors d’un pied é terre en bordure d’eau, mis à disposition gratuitement par le Fonds de dotation.

A noter également l’implication efficace de la 58eme  travers l’intervention, pendant l’hiver, de Maxime Gatzoff épaulé par Guillaume Laigle, un des MacGyver du groupe évolution, pour la préparation du local du Club house avec la fabrication d’un bar et de portants pour accrocher les combis.

é Christophe Pit
Frédéric Blanc, Romain Baggio, Julien Marcotte é Christophe Pit

Question activités, la Voile se sont rajoutées 2 nouvelles sections : Surf et Rame, pour une zone de navigation entre le pont de pierre et le pont Jacques Chaban Delmas.

Frédéric Blanc, le vice-président des Marins de la Lune a qui ont doit l’émergence et le dynamisme de la section Rame et Stand up Paddle explique :

En plus du hangar de stockage, nous disposons d’une cale de mise é l’eau, de 2 voiliers First class 8, 6 stand up paddles, 2 pirogues hawaèennes et zodiac semi-rigide. Nous organisons régulièrement des sorties pour les adhérents, que ce soit sur l’eau ou é l’occasion du Mascaret pour l’activité surf, qui sont aussi ouvertes au public occasionnel qui paye alors 10 ’ la sortie. Au delà de 3 sorties par an, l’adhésion est obligatoire.

En ce qui concerne les prix justement, il faut compter é l’année : é60 ’ tarif jeune – 26 ansé//é86 ’ tarif jeune – 26 ans avec licence FFVoile et pratique de la voile en compétition // 100 ’ plein tarif // 152 ’ plein tarif avec licence FFVoile et pratique de la voile en compétition.

Question objectifs, Julien Marcotte, le président revendique de faire du fleuve un stade nautique dynamique bien inséré dans l’espace urbain, en combinant sport, environnement et solidarité.

Tous les adhérents sont avant tout pratiquants, l’asso leur fournit équipements et encadrement.éNotre motivation vient d’une envie de fédérer les passionnés de glisse aquatique et de leur en faciliter l’accès et la pratique.éOn s’est enfin rendu compte que ce fleuve représentait une réelle aménité, à se réapproprier en toute sécurité.

Des événements, il y en a sur l’eau et sur la terre ferme, comme les journées portes-ouvertes ou encore le Caravans rail #2, organisé le 30 mai 2015, où se sont mêlés navigation, animations et restauration.

Event dans le cadre de la Fête du fleuve où une foule venue nombreuse aura, notamment, pu assister dans la verdure au départ de la course du Figaro, à laquelle prenait part l’enfant de la Garonne, le marin de la lune qui voyage en solitaire, Clément Salzes.

caravan

Pour tout renseignements ou envie d’adhérer, éMP é envoyer ici ou surélesmarinsdelalune@gmail.com

L’ÉTINCELLE – Restauration de vélos et ateliers participatifs

Portrait l'étincelle: Miguel et Guillaume @Christophe Pit
Portrait l’étincelle: Miguel et Guillaume @Christophe Pit

Ils sont installés au Dépôt, ce lieu qui pendant un temps a servi de recyclerie juste en face du Hangar DARWIN, l’activité a évolué, le nom est resté. Et c’est derrière son grand portail métallique désormais orné de pignons de dérailleurs, que l’association L’étincelle, depuis le mois de décembre dernier propose un atelier de rénovation, réparation, transformation de vélos destinés à la location et à la vente.

L'atelier de L'Etincelle
é Isabelle Camus

Si le projet pour ses membres est avant tout de développer une activité de ré-emploi de cycles : leur devise n’est rien de moins que Zéro vélo dans les poubelles ! leur ambition est aussi défavoriser l’autonomie des cyclistes grâce à un atelier participatif d’auto-entretien.

Aux manettes, deux rois du métal et du guidoné

Guillaume Sorel est tombé tout petit dans le chaudron du vélo et de la mécanique BMX , VTT, vélo urbain, depuis qu’il sait pédaler, il a pratiqué le vélo sous toutes ses formes.

Guillaume Sorel
é Isabelle Camus

En 2008 avec une petite dizaine é porter le projet é bout de bras pendant les années de démarrage il fonde Récup’R, une recyclerie située au sud de Bordeaux visant la réduction des déchets par le réemploi é travers les filières vélo et’ couture. Pour devenir, 2 ans plus tard, coordinateur des programmes d’insertion au Garage Moderne, avant de poser ses outils à Darwin.

Pourquoi alors l’étincelle pour le nom d’un atelier de mécanique ? Parce que selon Guillaume :

La soudure a fait des étincelles et a tombe bien parce que nous aimons beaucoup la soudure.

Miguel Rodrigues l'Etincelle
é Isabelle Camus

Miguel Rodrigues formé à la mécanique lui aussi vient du monde de l’industrie. Il le quittera, troquant sa casquette d’ingénieur pour aller bricoler dans une toute autre ambiance et pratiquer la soudure et la métallerie avec des potes, dont Guillaume, qu’il rencontrera via Récup’R et l’étincelle.

Soudure, métal, étincelles: Capisce ?

De l’esthétique et de la technique pour un vélounique

Le pari de Guillaume et Miguel est aujourd’hui de proposer un beau vélo urbain, fonctionnel, composé à partir d’ancien et doté d’une histoire.

Disposer d’un cadre Peugeot d’époque équipé d’un éclairage efficace à led. Récupérer un guidon ou une selle sur un vélo du temps où mème les américains consommaient frênes, alors leaders mondiaux de la petite reine.

Bref, proposer à la vente des cycles de caractères certains diraient vintage, eux préfèrent la langue de Molière ayant bénéficié d’une restauration mécanique complète, doublée d’améliorations techniques.

Alternative au vélo neuf et clinquant made in China fabriqué en série, chaque vélo, du plus ludique au plus fonctionnel, sera différent, unique et adapté à chaque demandes, goûts et couleurs.

Mix d’ancien et de pièces neuves scrupuleusement sélectionnées, pour un résultat final allant de 150 € à 400 €, sans oublier le plaisir et la fierté d’avoir fait le choix de consommer (et de pédaler) autrement.

Logo de l'Etincelle par les Sauvages
é Les Sauvages

L’Atelier l’Étincelle est ouvert :
– le Mercredi, de 14h00 à 18h00 ( 21h de mars à novembre)
– le Vendredi, de 14h00 à 18h00
– le Samedi, de 14h00 à 18h00

L’Atelier participatif – accès illimité pour une adhésion de 25 € à l’année, venez avec ou sans vélo les outils vous attendent !

LE SIGNAL D’OLIVIER CROUZEL

Il est l’un de ces artistes soutenus par le Fonds de dotation Darwin, qui travaillent à la Caserne Niel. C’est au détour d’un vieux hangar, situé du côté des Magasins Généraux, que nous rencontrons Olivier Crouzel.

Cet artiste aime observer les lieux en perdition mais petit à petit réappropriés, soit par la nature, soit par l’homme. Gare à celui qui le définirait comme artiste-mappeur : son travail ne touche pas à l’architecture mais bien à l’évolution des lieux et des usages qu’en font ses habitants. A l’aide de vidéos projecteurs, il éveille le spectateur et l’interpelle sur l’érosion humaine. Il nous raconte le rapport qu’il entretient avec la Caserne Niel :

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DARWIN-OLIVIER-CROUZEL-VIDEASTE-MAPPEUR-©-Christophe-Pit-

Adrien Montiel : Comment es-tu arrivé à la Caserne Niel ?

Olivier Crouzel : J’ai découvert la caserne il y a 4 ans, je m’y suis installé. On m’a proposé cet endroit, à la glacière. En 3 jours j’ai déblayé, j’ai mis des fenêtres, des cadenas et hop c’est devenu un endroit pour travailler. La glacière, il n’y a pas de confort, il n’y fait pas chaud, tu vois là j’ai un petit chauffage sur roulette. Il pleut à l’intérieur mais pas partout, parce que c’est grand. Ce lieu me sert comme site de production, et même d’exposition.

L’endroit porte bien son nom, il est froid, humide, les murs tapissés de graffitis sont délabrés. 

En y rentrant, on y trouve des morceaux de bétons qui jonchent le sol et même quelques épaves de voitures. Au milieu de ce grand espace, entre les pylônes qui soutiennent le plafond, sont étendus des torchons sur des cordes à linges. Deux autres pièces y sont accolées, l’une est blanche, l’autre est noire :

Au fur et à mesure de mon travail, je modifie cet espace par rapport au besoin, et non pas par rapport au confort. Ça c’est un endroit où de toute manière je n’y resterai pas longtemps puisque il va y avoir des travaux, mais je compte bien avant y faire quelque chose. J’aimerai travailler sur ce moment de passage où le lieu n’était rien, en préfiguration, et ainsi voir comment est-ce que l’on peut travailler dans un lieu brut comme celui dans lequel j’évolue, pour le comparer à un lieu de plus en plus en conformité. Mais en attendant je préfère commencer par produire des choses, avant de fabriquer un lieu en fait.

Olivier Crouzel souhaite faire de son atelier un espace de rencontres, entre des artistes, des scientifiques, des architectes. Il voudrait les impliquer dans une réflexion autour de l’érosion humaine.

Chaque mois qui passe, on a une couche de confort supplémentaire. Là ils sont en train de déblayer en haut, et bientôt il ne pleuvra plus à l’intérieur. Ce lieu va devenir plus confortable et donc du coup il va changer.

Les gens auront envie de venir, cela me permettra d’étudier comment l’humain se réappropriera cet endroit, et à ce moment j’en partirai puisque du coup, je n’aurai plus rien à y faire.

Je crois qu’on en est là, à faire de jolies choses, de jolies expériences, très vite tu peux projeter un grand truc sur un grand mur et ça marche. Les artistes aujourd’hui font des installations, avec de beaux matériaux, les oeuvres coûtent chères, c’est très beau mais ce qui compte aujourd’hui c’est le fond, c’est ce que l’on veut dire et partager, car nous sommes au-delà d’un simple principe d’esthétique : l’architecture, la science, tous ces milieux commencent à être poreux.

Les projets d’urbanisation qui affectent la caserne, laissent supposer que l’on puisse faire qu’un quartier entier reparte à zéro, sans prendre soin des battements qui pulsent déjà en son sein. Olivier Crouzel s’inquiète de l’unité de lieu qui apparaîtra. Il est important de conserver des coins secrets, bruts, afin d’en ressentir l’âme de la caserne.

En savoir plus :

www.oliviercrouzel.fr
Olivier Crouzel sur Viméo
@Oliver_Crouzel sur Twitter

Photographies : Christophe Pit

Les S.T.Y.X

Parmi les dernières recrues de la 58ème, c’est peu de dire que le Roller Derby masculinisé nous rend happy. En effet, ce sport ré-émergeant saura convaincre petits et grands en quête de sensations et de rapidité, dans une ambiance glisse rock&roll et décalée.

Les Styx se sont formés en Septembre 2011 sous l’initiative de Coach Panda (Charles Barbier) capitaine et père fondateur. Par la suite, les premiers entraînements ont suivi directement.

« Au départ c’est la glisse qui nous réunit. éPuis si on regarde autour de nous, on s’aperçoit que la Caserne Niel est devenue un terrain de jeu associatif exceptionnel. » se réjouit Jean-Baptiste Nettre.

Leur premier match en équipe complète date de Mars 2012, contre Paris. En Septembre 2013 les Styx ont essuyé une défaite mais ne se sont pas découragés puisqu’ils ont remporté leur première victoire contre Tours, en Novembre 2013. Ensuite il y’a eu Narbonne contre l’équipe de Montpellier qui est championne d’Europe. Le dernier match s’est joué é Mérignac contre Nantes.

« Au niveau de l’effectif on est juste le nombre pour le match alors que normalement les équipes sont reformées é chaque sous mi-temps. Du coup on aimerait intégrer 10 joueurs supplémentaires. »é

Car la discipline est en train d’exploser, la plupart des matchs sont complets avant l’ouverture des gymnases. « A Bordeaux, politiquement, on passe un peu à coté. » nous confient les garçons. Il n’y a pas beaucoup de publicité car au départ a vient d’un mouvement féministe alors a peut paraître un peu folklo.

« C’est un sport intense avec du contact, il y’a donc un réel besoin de travail de fond et de renforcement physique.Le cèt  fait maison, système D. tout en se préoccupant des questions de sécurité c’est parfaitement ce que l’on envisageait.  » rappelle Antoine Barré.

« Pour les débutants on prévoit généralement trois ou quatre entraînements sans adhésion avant de confirmer ou non l’inscription. Puis pour les vrais motivés qui nous rejoignent, un jour d’entraînement sur les quais leur est dédié afin d’acquérir un minimum de compétence avant de se lancer. »

Les entraînements des S.T.Y.X. sont ouvert au public tous les premiers lundi du mois !éAlors n’hésitez pas é les contacter ou é venir directement patiner !

Plus d’infos ici ou bien adressez leur un mail directement contact@rollerderbybordeauxmen.fr

Move and Skate

MOVE AND SKATE propose des cours de skate au Hangar Darwin, mais pas seulement ! Cette association propose des formules originales et mobiles. Un projet sportif itinérant !

logo Move&Skate

En effet, Peter et Pauliana invitent à la découverte de nouveaux endroits à travers des Skate Camps (ils s’occupent de la location d’appartements ou de maisons en fonction de l’effectif) qui incluent le voyage, l’hébergement en pension complète et la tournée des skateparks de la région.

Affiche des camps d'été

Sont également organisées des sorties d’une journée sur un skatepark dans tout le sud de la France.

Durant les vacances ont lieu des stages sur quelques jours (avec/sans hébergement) et ils assurent le déplacement depuis Bordeaux sur les différents lieux de compétitions.

Si vous souhaitez contacter ces riders passionnés de voyage, envoyez un MP sur leur page Facebook.

Venez profiter d’une parenthèse naturelle à la Ferme Niel

Le collectif a été mis en place en 2012. Il s’agit d’un terrain d’expérimentation où  l’on pratique la permaculture (c’est é dire en permanence). On cherche é prendre soin du sol donc on ne laboure pas. C’est l’agriculture du futur qui promet des rendements importants bien qu’utilisant les pratiques traditionnelles.

le jaune poussin comme thème, des fleurs au tétrodon
le jaune poussin comme thème, des fleurs au tétrodon

Il ne s’agit pas d’une idée farfelue, mais d’une réalité plébiscitée par des organismes de renommée. « Beaucoup de citadins n’ont pas de jardin, venir ici leur permet de joindre l’utile é l’agréable. Les espaces verts en ville sont précieux or tout le monde é besoin d’un petit coin de nature. » rappelle Camille Florent de l’association BIAPI qui est é l’origine du projet.

Serre et fleurs by la Ferme Niel
Serre et fleurs by la Ferme Niel

C’est pour ça que le lieu est accueillant comme un jardin et qu’il est ouvert aussi bien aux solitaires qu’aux familles, aux couples ou aux gamins... »aujourd’hui les fermes c’est happy trendy, tout le monde veut mettre des moutons partout ! » se réjouit-il.

salade du jardin

L’an dernier 200 kilos de tomates ont été produits. Un repas a été organisé avec près de 400 kg de poulet bio. « On a également fabriqué un poulailler pour récupérer les oeufs. » Le 25 avril dernier le premier anniversaire a été célébré.

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Au départ le terrain était stérile et il a fallu le remettre en culture sans engrais ni pesticides. Cela prend forcement du temps. On organise également des garden party où il suffit d’1 euro pour participer aux activités.

Alors si l’envie vous prend de jardiner en ville collectivement vous trouverez plus d’infos sur leur page Facebook